Ce que la pandémie n’effacera pas
En ces temps de crise et de politique de rigueur exercée par le gouvernement, je pense que l’heure est à la mobilisation de toutes et tous, salariés des secteurs publics et privés, pour faire entendre la voix de ceux travaillent. Quand le Président de la République dit préférer taxer « les pollueur plutôt que le travail », je suis pour ! Mais qu’est-ce que le travail pour monsieur Sarkozy ? C’est l’actionnariat ! Surtout pas les travailleurs, ceux qui produisent, ceux qui vendent, ceux qui inventent, ceux qui créent des richesses, etc. En supprimant la taxe professionnelle il ne fait que soulager les entreprises, surtout les grosses ! Par contre, le projet de taxe Carbonne, très médiatisé ces derniers temps, n’est en réalité qu’un nouvel impôt pour les contribuables. Dans les faits, cette mesure environnementale risque fort de virer à une forte mesure antisociale ! Pour ma part, je préfère citer Jean-Jaurès : « Parce que le millionnaire n’a pas récolté sans peine, il s’imagine avoir semé ».
Toutefois, même si « ce n’est pas la rue qui gouverne », comme le disait Jean-Pierre Raffarin, la mobilisation sociale peut et doit faire la différence ! En effet, à l’issue de leur réunion de rentrée, la CGT, la CFDT, la FSU, l’Unsa, la CGC et Solidaires ont appelé à une journée mondiale d’action sur le « travail décent » organisée par la Confédération Syndicale Internationale (CSI). La participation de FO et de la CFTC, qui ont boudé la réunion, est compromise pour cause d’agenda. Fo considérant que l’unité « n’est pas une fin en soit ». Mais la division l’est-elle ? J’étais présent lors du meeting de la CGT et de Bernard Thibaut, le 7 septembre dernier. J’en tire la conclusion que si les partis politiques d’opposition pataugent lamentablement, parfois pour des raisons malheureusement personnelles, la contestation populaire monte d’un cran et une majorité d’organisations syndicales compte bien prendre ses responsabilités.
Durant l’été, il n’y a pas que l’UMP qui s’activait à revenir un peu plus sur nos acquis sociaux, le MEDEF aussi a réfléchi à la question de l’âge du départ à la retraite, par la voix de Laurence Parizot. En effet, la patronne des patrons, estimait, lors de ses universités d’été, que le même homme de 57 ans n’a pas le même âge, selon qu’il est à 6 mois ou à 6 ans de la retraite. Pour elle, suffirait-il de supprimer la retraite pour que les vieux acquièrent la jeunesse éternelle ?
En attendant, la grippe est le seul virus dont on parle vraiment ! Voilà pourquoi je n’en ai pas parlé...
Philippe Gautreau